C'est finalement une confirmation du dernier conseil ministériel de l'ESA de fin 2016. Considérée comme la mission la plus audacieuse depuis Rosetta pour l'agence spatiale européenne, la mission AIM - Asteroid Impact Mission - est bel et bien annulée. Entre-temps, l'idée d'une mission dans une version allégée n'a pas convaincu.

Outre un problème de financement déjà connu de la part des 28 États membres, Jan Woerner, le patron de l'ESA, a déclaré à l'AFP lors du Salon International de l'Aéronautique et de l'Espace au Bourget : " Nous devons renoncer à cette mission précise car nous manquons de temps. " Il a néanmoins ajouté qu'une nouvelle proposition sera faite lors du prochain conseil ministériel de l'ESA en 2019.

Dans le cadre de la mission AIM faisant elle-même partie d'une mission conjointe AIDA - Asteroid Impact a Deflection Assessment - avec l'agence spatiale américaine, l'ESA avait prévu d'envoyer en 2020 un orbiteur à destination du système Didymos constitué d'un grand astéroïde et d'une petite lune Didymoon à étudier.

C'est sur cette petite lune qu'un impacteur DART - Double Asteroid Redirection Test - de la Nasa et lancé depuis la Terre doit s'écraser avec une vitesse de 6 km/s, ce qui devait se faire sous l'observation de AIM. Le tout à 13 millions de kilomètres de nous en 2022 et pour notamment savoir si l'impact modifiera la trajectoire de Didymoon autour du gros astéroïde.

  

Malgré l'annulation de la mission AIM, la mission DART n'est pas remise en cause et se poursuit.