Au salon CES 2014 de Las Vegas, le fabricant Asus avait annoncé l'hybride Transformer TD300 qui avait la particularité d'embarquer à la fois Android et Windows et de pouvoir passer de l'un à l'autre en quelques secondes.
Cet appareil un peu particulier avait été conçu en collaboration avec Intel et devait montrer la souplesse d'usage des processeurs Intel capables de gérer les deux OS avec le même chipset. Il était apparu cependant que Google n'était pas très enthousiaste à cette idée, craignant peut-être que cela serve surtout les intérêts de Microsoft.
Le Wall Street Journal rapporte pourtant que le groupe de Redmond a lui aussi fait pression pour que l'hybride TD300 d'Asus ne voie pas le jour. Dans son cas, il craindrait de voir Google s'inviter en douce sur le marché des ordinateurs professionnels, bastion qu'essaie de protéger encore Microsoft par des efforts marketing.
Asus devrait d'ailleurs cesser la commercialisation de ses ordinateurs Asus AiO (All in One) P1801 et P1802 qui proposaient aussi du Dual OS, en raison d'un changement de la politique de Microsoft qui n'apporterait plus son support à ce type de système.
Ces tiraillements sont peut-être en lien avec la stratégie du groupe de Redmond cherchant à obtenir des royalties de tous les acteurs de l'écosystème Android vis à vis de ses brevets. Pour Intel, même si le TD300 ne voit finalement pas le jour, l'idée reste toujours de proposer des processeurs à partir desquels les fabricants pourraient par exemple laisser leurs clients choisir leur OS au moment de l'achat, ce qui serait toujours mieux que de se laisser enfermer dans un seul partenariat.
On notera que cette tendance au dual OS se fraie un chemin aussi sur smartphones entre Android et Windows Phone, les fabricants Karbonn et Huawei étant prêts à lancer des terminaux.