Au début du mois, Gemalto annonçait se séparer de 10 % de ses effectifs, soit la moitié des emplois localisés en France. La division française accusant des pertes cette année sur un marché de plus en plus concurrentiel paie ainsi le prix fort : 288 postes sont visés.
Une situation qui profite à Atos, dont le président Thierry Breton a annoncé une offre de rachat de la filiale française pour un montant de 4,3 milliards d'euros. La proposition a été réalisée ce 11 décembre auprès de Gemalto, l'accord ne prévoit toutefois pas d'éviter le plan social engagé par le groupe.
Actuellement, seul Bpifrance, actionnaire de Gemalto à auteur de 8% s'est déjà prononcé en faveur de la cession. Gemalto compte plusieurs actionnaires d'envergure, notamment la banque publique française, le groupe d'assurances Aviva ainsi que des fonds américains comme BlackRock, Fidelity ou Oppenheimer... Autant d'acteurs qui pourraient faire monter les enchères à Atos.
L'offre affiche une date butoir fixée au 15 décembre. Atos dispose de son côté de plus de 350 millions d'euros de trésorerie et indique avoir déjà négocié les opérations de financement auprès de deux banques. La société espère pouvoir redonner un élan aux activités de Gemalto, notamment en développant de nouveaux partenariats.