Logo Internet Pro Suspendu cet été, le projet de filtrage du Net semble relancé en Australie. Selon l'AFP, le Premier ministre australien, Julia Gillard, vient de faire part de son avis favorable sur cette question. Elle a motivé sa position par des " questions morales ".

C'est donc le même type d'argumentation que par le passé qui prévaut, à l'époque où l'Australie parlait d'améliorer la sécurité en ligne des familles. La mesure prévoit le filtrage par les fournisseurs d'accès à Internet d'un certain nombre de sites référencés dans une liste noire.

Sont concernés par cette liste des sites véhiculant du contenu pédoponographique, violence sexuelle dont des viols, brutalité, instructions détaillées de crimes ou de l'utilisation de drogues. Un test pilote avait déjà été réalisé avec plusieurs FAI et avait montré du sur-blocage avec des faux positifs. Sans compter le contenu même de la liste qui est sujet à polémique. Ainsi, des sites de pornographie s'étaient retrouvés bloqués.

Reste que pour Julia Gillard :

" Il est illégal, selon moi, d'aller au cinéma et de regarder certains contenus, c'est illégal et nous pensons que c'est condamnable. Si nous acceptons ce point de vue, il me semble que la question morale ne change pas de nature en fonction du média qui véhicule ces images. "

Une question morale qui risque donc de faire grand bruit. Une étude sur les contenus éventuellement concernés par du filtrage devrait être lancée et durer au moins un an.