Pour son projet, Daan Roosegaarde s'est fait épauler par le groupe Heijmans, spécialisé dans les infrastructures routières, et le résultat est digne des meilleurs films d'anticipation.
Pour le designer, l'autoroute de demain sera agrémentée de peinture lumineuse, interagira avec le conducteur, lui annonçant les conditions de circulation, mais également sur l'état de la chaussée:
Une peinture spéciale sera utilisée pour dessiner des marqueurs spécifiques comme des flocons de neige à la surface de la route. Lorsque la température descendra jusqu'à un certain point, ces signaux deviendront visibles, indiquant que la surface devient glissante. Dan Roosegaarde indique que cette technologie date de plusieurs années déjà et qu'elle est similaire à celle employée pour des ustensiles pour bébés.
Les premières centaines de mètres de peinture lumineuse dans le noir et les indicateurs climatiques devraient être mis en place dans la région de Branbant d'ici mi 2013.Des voies prioritaires à induction pour les véhicules électriques, des points lumineux interactifs s'activant au passage des véhicules, ainsi que des systèmes d'éclairage à énergie éolienne devraient également agrémenter ces autoroutes dans les cinq prochaines années.
L'idée n'est pas seulement d'employer des moyens plus durables pour illuminer les routes principales, ni de les rendre simplement plus sures et efficaces, mais de repenser intégralement les autoroutes de la même façon que nous repensons la voiture. Selon le Studio Roosegaarde, les voitures connectées et les systèmes de navigation affichant les conditions de trafic ne sont que la moitié des outils routiers du futur, les routes ont leur rôle à jouer dans l'ensemble et doivent devenir intelligentes en fournissant des informations utiles aux conducteurs.
Selon les calculs de diverses villes déjà intéressées par le projet, la rentabilisation de l'installation de ces autoroutes s'effectuerait en quatre années, pas toujours évident à assimiler quand on constate qu'une grande majorité de nos autoroutes effectuent déjà des économies en ne proposant aucun éclairage de nuit. Mais gageons que le projet pourrait trouver un intérêt certain dans certaines zones particulièrement accidentogènes, reste à savoir qui sera prêt à payer la facture.