Avec la disparition prochaine de SFR et l'éventualité d'un retour à un marché de la téléphonie à trois opérateurs dans le cadre d'un rachat par Bouygues revient le spectre de la hausse des prix.
Pour le consommateur comme pour différentes associations de consommateurs, moins de concurrence, c'est s'exposer à un retour de la flambée des prix, des ententes entre opérateurs qui profitent à leurs intérêts et non à ceux des abonnés.
Si pour l'instant, chacun assure qu'un retour vers un marché à 3 acteurs ne changera rien sur la politique des prix, Benoit Hamon, Ministre délégué à l'Economie Sociale et Solidaire reste méfiant. Il a ainsi partagé à Europe 1 qu'il souhaitait que " les conditions de rachat de SFR assurent la pérennité de l'emploi et favorisent l'investissement tout en continuant d'animer le marché de manière à garantir aux consommateurs des tarifs attractifs et des services toujours plus innovants."
Pas question donc d'avoir négocié si longtemps pour ouvrir la porte à un quatrième opérateur sous l'étendard de la concurrence profitable au consommateur pour finalement éjecter un des acteurs deux ans après dans un vaste jeu de la chaise musicale.
D'ailleurs, le souvenir de l'époque des entendes illégitimes entre les opérateurs reste bien présent au gouvernement. Et le ministre ne mâche pas ses mots : " Je n'oublie pas qu'avant l'arrivée d'un quatrième opérateur de téléphonie mobile, SFR et Bouygues Télécom étaient de véritables machines à cash pour leurs maisons-mères."