Après avoir constaté d'inquiétants dysfonctionnements, la plate-forme d'échange en bitcoins Mt. Gox a brutalement stoppé stoppé son activité, évoquant la disparition de 850 000 bitcoins, ramenée par la suite à 650 000 bitcoins.
La plate-forme s'est placée en faillite au Japon, où se trouve son siège social, mais elle a également demandé à se placer en faillite aux Etats-Unis sous le régime spécial dit Chapter 15 qui doit protéger ses ressources sur place même sans y avoir son siège.
L'initiative a été vue comme un moyen d'éviter qu'une plainte en nom collectif (class action) ne s'empare préventivement de ses biens aux Etats-Unis. L'accès au régime des faillites du Chapter 15 n'est pas automatique et les représentants de la société doivent en justifier la demande devant un juge.
La juge Stacey Jernigan attendait donc de pied ferme le président de Mt. Gox, Mark Karpelès, pour tenter d'obtenir des informations sur ce qui s'est passé en début d'année, la communication ayant été jusque là assez parcellaire et floue, au grand dam des clients.
Mark Kapelès n'était pas très chaud pour débarquer aux Etats-Unis où il y a de bonnes chances qu'il soit arrêté sitôt arrivé sur place. La juge devrait donc plutôt avoir affaire à un représentant officiel de Mt. Gox pour une audition qui doit se tenir en fin de semaine.
Il y a donc de bonnes chances pour que peu de nouveaux détails n'émergent de cette audition. Dans le même temps, l'agence Reuters se fait l'écho d'un projet de reprise de la plate-forme Mt. Gox par un groupe d'investisseurs qui propose de la racheter...pour 1 bitcoin symbolique, soit environ 400 dollars au cours actuel.
Le prix est justifié par le fait que les informations manquent quant au destin des 850 000 bitcoins envolés. Le groupe d'investisseurs proposent de bloquer 50% de la valeur des commissions sur les frais de transaction pour rembourser les clients et les créanciers, ou selon d'autres modalités comme un remboursement au prorata des 200 000 bitcoins retrouvés.