Les utilisateurs BitTorrent qui partagent un même torrent ( et participent ainsi à un essaim ) en relation avec du contenu populaire mais en violation du droit d'auteur sont susceptibles de voir leur adresse IP repérée dans les trois heures par des sociétés de surveillance.
C'est l'une des conclusions d'une étude menée par des chercheurs de l'Université de Birmingham au Royaume-Uni ( PDF ). Ils ont mesuré l'activité de 1 033 essaims BitTorrent à travers 421 trackers ( serveurs qui coordonnent les sources et peers dans un essaim ) pendant 36 jours sur deux ans. De quoi collecter plus de 150 Go de trafic BitTorrent.
La surveillance est jugée " répandue " pour du contenu populaire mais absente pour du contenu qui l'est moins. Cette notion de popularité a été déterminée en fonction du Top 100 dans chaque catégorie proposée sur le site The Pirate Bay.
Pour le chercheur en sécurité informatique Tom Chothia qui a participé à l'étude : " presque tout le monde qui partage illégalement de la musique et des films populaires sera connecté à une société de monitoring et aura son adresse IP repérée ".
L'efficacité des listes de blocage afin d'éviter la détection des sociétés de surveillance est par ailleurs sujette à caution. Les chercheurs sont parvenus à établir une correspondance entre des adresses IP de sociétés suspectées de monitoring et celles contenues dans les listes de blocage, mais ils ont souligné de " incidences importantes " de faux positifs et faux négatifs sur les listes.
" Les utilisateurs BitTorrent ne devraient pas seulement s'appuyer sur ces listes de blocage spéculatives pour protéger leur vie privée ". Les chercheurs suggèrent l'ajout de listes basées sur des recherches empiriques ( s'appuyant sur l'expérience et non la théorie ).