RIM et le gouvernement américain, c'est un peu une longue histoire d'amour. L'administration s'est toujours tournée vers les technologise RIM, d'abord et avant tout pour la sécurité offerte par ses produits. Secrets d'états, secrets d'institution, données du gouvernement et bien d'autres informations classées à risques étaient donc placées sous la surveillance des serveurs sécurisés de RIM. Mais ce monopole a visiblement du plomb dans l'aile puisque l'administration américaine souhaiterait s'ouvrir à la concurrence.

Le GSA (General Services Administration), agence s'occupant entre autre des télécommunications et des technologies de l'information, a, très récemment, déclaré vouloir se tourner vers iOS, Android et Windows Phone. Les trois systèmes d'exploitation concernés ont réalisé de nettes avancées en matière de sécurité et l'attrait du gouvernement américain pour ces systèmes est une belle récompense.

A moins que, comme toutes les grandes entreprises, l'administration américaine doive elle aussi faire face à la montée en puissance des smartphones personnels sur le lieu de travail. Le fameux BYOD (Bring Your Own Device) est, pour rappel, une tendance née aux Etats-Unis. GSA souligne que 5 % des mobiles des 17 000 employés ne sont pas un Blackberry.

Le GSA dispose d'une enveloppe de 500 milliards de dollars pour la gestion de ses activités. RIM en bénéficiait jusqu'à présent très largement, mais cette volonté d'ouverture risque de jouer en sa défaveur. RIM subit de plein fouet des revers inattendus. Le gouvernement américain n'est pas le seul à vouloir prendre l'air, puisque l'un des géants pétroliers Halliburton échangera ses 4 500 Blackberry contre des iPhone.

Par ailleurs, la National Oceanic and Athmospheric Administration (NOAA) n'usera plus des serveurs de Blackberry d'ici le milieu de l'année 2012.

Source : Reuters