Maintenant que BlackBerry a décliné les propositions de rachat et choisi de construire son avenir seul avec un nouveau financement de ses actionnaires, l'heure est à une réorganisation qui replace le fabricant vers le marché d'entreprise et les solutions logicielles.
S'il ne désespère pas de redevenir un grand fabricant de smartphones, à l'image de ses efforts avec le BlackBerry Z3 "Jakarta" pour séduire les marchés émergents et d'un BlackBerry Classic remettant l'accent sur le clavier et le trackpad. le risque de la stratégie déployée par John Chen est aussi de devenir un acteur de niche aux capacités de progression limitées.
A la question du Financial Times sur la capacité de BlackBerry de redevenir un jour plus qu'un acteur de niche, le CEO de BlackBerry joue la carte de l'honnêteté en affirmant que la probabilité est à 50:50 et en soulignant que "tout est dans l'exécution en ce moment même".
Le patron du fabricant canadien a commencé par réorganiser l'équipe de direction et s'attache toujours à ramener à flot l'entreprise au plus vite, ce qui reste la priorité pour la survie du groupe. Selon son projet, le retour à la rentabilié est fixé à fin mars 2016, mais de son aveu il ne s'agit presque que de la partie la plus facile du défi à relever. Faire progresser l'activité sur différents secteurs ne s'annonce pas facile.
Le partenariat avec l'assembleur Foxconn sur les terminaux sera sans doute déterminant pour ne pas s'enfermer sur le seul marché des services et applications d'entreprise qui reste un point fort de BlackBerry mais est soumis à rude concurrence des plates-formes concurrentes désireuses de s'y implanter durablement.
John Chen rappelle l'atout de ce marché : les clients sont plus difficiles à conquérir mais ils tendent à être moins volatiles que sur le marché grand public et à rester chez le même fournisseur pourvu que celui-ci soit en mesure de faire évoluer ses offres pour répondre correctement aux nouveaux besoins.