BnF Un projet de numérisation de 150 millions d'euros alors que l'enveloppe annuelle de la BnF pour la numérisation est de 7 millions d'euros. La Bibliothèque nationale de France a donc décidé de lancer un appel à des partenaires privés pour mener à bien son vaste chantier qui alimente la bibliothèque numérique Gallica ( et accessible via Europeana ).

Des partenaires privés en guise de catalyseurs et une alliance avec Google n'est pas exclue, pourtant si souvent diabolisé lorsqu'on évoque la numérisation du patrimoine sur lequel il faudrait faire " main basse ".

Dans un discours prononcé mercredi, le ministre de la Culture et de la Communication, Frédéric Mitterrand, a souligné :

" Les partenariats conclus devront être équilibrés, et les avantages concédés aux entreprises soigneusement proportionnés à l'investissement et aux risques qu'elles acceptent de prendre. [...] Il s'agit ensuite pour l'État de conserver la maîtrise globale de sa stratégie de diffusion, en particulier lorsqu'il s'agit d'œuvres du domaine public qui, par définition, appartiennent à tous."

Dans un communiqué ( PDF ), la BnF indique avoir identifié 12 corpus, susceptibles d'être numérisés avec des acteurs privés qui souhaiteraient les valoriser commercialement :

  • le livre ancien de 1470 à 1700
  • un ensemble de 3 à 500 000 imprimés français du domaine public
  • la presse française de 1780 à 1940
  • les disques 78 tours et microsillons
  • les manuscrits médiévaux ou modernes
  • les collections de portraits
  • la généalogie et l'histoire des familles
  • les territoires : cartographie et représentations de la France et des pays étrangers
  • l'histoire locale
  • les partitions musicales
  • la photographie
  • le cinéma français des origines à la deuxième guerre mondiale

Si tout se passe bien, la finalisation de partenariats aura lieu au premier trimestre 2012.