C'était un sujet particulièrement abordé dans les années 80 et 90 qui a amené à une prise de conscience générale et une adaptation de nos usages : le trou de la couche d'ozone.

Découvert dans les années 1950 au départ, puis devenu un réel centre d'intérêt à partir des années 1980, le trou de la couche d'ozone se présente comme un sujet de préoccupation des climatologues et scientifiques. Principalement localisé au niveau du Pôle sud ( Mais également présent au Pôle Nord), il s'agit d'une vaste zone qui présente une concentration moindre d'ozone, une couche de gaz dans la stratosphère (20 à 50 km d'altitude) qui réagit comme un filtre puissant aux rayonnements ultraviolets. Sans cette couche protectrice, la Terre subirait un rayonnement UV tel que toute vie pourrait être détruite.

La fin des CFC a porté ses fruits

Des études sur plusieurs années ont mis en évidence que la destruction de la couche d'ozone était en partie due à l'activité humaine, notamment avec l'émission de CFC (Chlorofluocarbure), des gaz utilisés comme des propulseurs et dans des réfrigérateurs ainsi que composés halogènes. Le Protocole de Montréal signé en 1987 par 195 pays a engagé une grande partie du monde à interdire ces CFC.

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Les efforts réalisés au niveau mondial pour limiter notre impact sur la couche d'ozone ont commencé à prouver leur efficacité à partir de 2008 : on constatait que le trou se stabilisait, puis dans les années 2010 on constatait une amélioration de la situation.

L'ONU indique désormais que le trou de la couche d'ozone pourrait être totalement résorbé d'ici 40 ans. Une situation qui pourrait également participer à limiter le dérèglement climatique.

Attention toutefois à certains projets court-termistes

L'ONU alerte toutefois sur certains projets de géo-ingénierie solaire qui pourraient avoir de nouveaux effets indésirables sur l'ozone. Le monde doit poursuivre l'élimination des substances qui détruisent l'ozone, et selon les constats réalisés par le groupe d'expert mandaté sur le sujet, on estime que le trou de la couche d'ozone pourrait se résorber d'ici environ 2066 au-dessus de l'Antarctique, 2045 au-dessus de l'Arctique et 2040 dans le reste du monde.

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Pour répondre à l'urgence climatique, certains projets de géo-ingénierie prévoient d'ajouter intentionnellement des particules en suspension dans la stratosphère afin de créer un filtre artificiel permettant de renvoyer une partie des rayons du soleil. On parle de quantité astronomiques de particules de soufre.

Néanmoins, à terme, cette solution pourrait avoir des effets néfastes sur les niveaux d'ozone. Une simulation réalisée avec une injection de particules au-dessus de l'Antarctique a amené à un bilan mitigé : une baisse de 0,5°C au niveau mondial sur 20 ans, mais un retour du trou de la couche d'ozone à celui proche des années 1990.