Réseau botnets Des victimes en Europe, un procès aux Etats-Unis, le cybercrime ne connaît décidément par les frontières géographiques et il aura fallu une coopération internationale des autorités pour parvenir à confondre un pirate informatique. La police de Londres, le bureau national d'investigation en Finlande, les services secrets aux Etats-Unis et d'autres agences gouvernementales ont dû ainsi s'y coller pour des faits remontant à 2006.

A cette époque, Robert Matthew Bentley connu sous le pseudonyme de LSDigital, a piraté depuis son camp de base en Floride, le réseau informatique du groupe Newell Rubbermaid afin de corrompre plusieurs machines situées en Europe de cette entreprise US. Bentley s'est ainsi constitué un réseau d'ordinateurs zombies qui a généré un tel trafic que Newell Rubbermaid a été dans l'obligation de suspendre momentanément la publication de son site Web officiel. Le botnet a servi à distribuer à travers le Vieux Continent des logiciels publicitaires très intrusifs avec le lancement de fenêtres pop-ups, et difficiles à supprimer pour les utilisateurs qui en ont été les victimes.


Botnet lucratif
Pour chaque installation desdits logiciels, Bentley a reçu une rétribution de la part d'une société néerlandaise, DollarRevenue. En décembre 2007, cette société a été condamnée en Europe à une amende de 1 million d'euros pour ses activités illicites. Il avait alors été établi que pour chaque installation de l'un de ses adwares, un pirate était payé 0,15 dollar pour une installation en Europe, et 0,25 dollar pour une installation sur un PC aux Etats-Unis.

Bentley qui risquait jusqu'à 10 ans de prison a vu sa peine diminuée au jeu du plaider-coupable. Il en a finalement été quitte mercredi pour 41 mois et une amende de 65 000 dollars. LSDigital n'aurait toutefois pas agit seul, mais ses complices courent toujours.
Source : Sophos