Le groupe Bouygues n'aura pas réussi à inverser la tendance d'un accord entre Vivendi et Altice / Numericable pour le rachat de l'opérateur SFR, malgré de gros efforts sur ses offres et une forte pression mise sur les protagonistes.
Maintenant que Vivendi a confirmé qu'il s'engageait envers Numericable, il s'agit de réfléchir à la suite des événements dans un contexte qui restera au moins dans un premier temps un marché à quatre opérateurs, avec Orange et SFR-Numericable jouant les poids lourds, tandis que Free Mobile reste une menace pour la croissance de Bouygues Telecom.
Parmi les solutions possibles, il y a la sortie du secteur télécom en cédant Bouygues Telecom à Free. Une alliance avait été envisagée en cas de rapprochement entre SFR et Bouygues Telecom qui aurait permis de céder le réseau d'antennes pour 1,8 milliard d'euros.
Dans le nouveau contexte, une cession de la totalité de la filiale Bouygues Telecom à Free ferait déjà l'objet de discussions, mais cette fois pour un prix de 8 milliards d'euros, comprenant réseau d'antennes, fréquences et la précieuse base des clients fixes et mobiles, qui n'était pas concernée dans le projet d'alliance initial.
Free ne serait pas le seul interlocuteur pour un rachat de Bouygues Telecom : le journal Le Parisien évoque des discussions avec l'opérateur espagnol Telefonica. Mais ce ne serait pas la seule piste envisagée. Le journal Les Echos affirme que Bouygues se serait rapproché de son concurrent Orange pour discuter d'un accord de mutualisation des infrastructures qui remplacerait celui en cours avec SFR.
Cela pourrait provoquer des frictions avec la nouvelle entité SFR-Numericable mais les régulateurs n'y seraient pas opposés et la mutualisation pourrait être plus légère que dans le projet de mutualisation conclu avec SFR.