Martin Bouygues, président du groupe Bouygues, mène sa communication anti-Free mobile jusqu'aux parlementaires en leur adressant un courrier dans lequel il reprend un ensemble d'arguments sur la position priviligiée du nouvel entrant.
Evoquant un secteur des télécommunications chamboulé par son arrivée, il attribue ces perturbations au fait que Free Mobile a pu bénéficier d'un contrat d'itinérance 3G avec Orange lui permettant " de n'investir dans son réseau mobile que là où il est sûr que c'est rentable. "
Non au renouvellement des accords d'itinérance
Il reprend la valeur d'investissement de Free dans son réseau de seulement 142 millions d'euros en 2011 quand dans le même temps Bouygues Telecom y a consacré 600 millions d'euros " pour le compléter et le moderniser ".
Il appelle donc les sénateurs et députés à faire pression pour qu'un renouvellement de l'accord entre Orange et Free Mobile ne soit pas accordé par l'Arcep en 2018. " C'est la seule façon d'inciter le quatrième opérateur à lancer réellement ses investissements dans son réseau mobile, investissements qui engendreront de l'emploi et qui rétabliront l'égalité concurrentielle ", précise-t-il.
Martin Bouygues appelle aussi à ne pas laisser Free obtenir un contrat d'itinérance sur la 4G en dehors des obligations légales, qui ne ferait selon lui qu'ajouter au déséquilibre actuel. Le patron du groupe Bouygues défend enfin le plan de départs volontaires annoncé il y a peu chez Bouygues Telecom, en vue de sauvegarder sa compétitivité, dont il indique que " c'est la première fois qu'une disposition de cette nature et de cette ampleur est envisagée ".