Le marché français des télécoms a commené à se consolider, entre le rachat de SFR par Numericable, celui des opérateurs mobiles virtuels entre eux ou par plus gros qu'eux, ou encore les discussions plus ou moins actives en vue d'acquérir l'opérateur Bouygues Telecom.

Ce dernier privilégie cependant pour le moment son indépendance dans le contexte d'un marché restant à quatre opérateurs mobiles en France et il vient de lancer un plan de transformation lui donnant les moyens de résister.

Cela n'empêche pas Arnaud Montebourg, ministre de l'Economie, d'appeler une nouvelle fois à un passage à un marché à trois opérateurs, mouvement considéré comme inéluctable dans un marché mobile français "en ruines" et dont la guerre des prix crée "une spirale destructrice".

Dans le même temps, il appelle le secteur à trouver des "alternatives" aux plans sociaux, alors que Bouygues Telecom a annoncé la suppression de 1516 postes dans le cadre d'une refonte de son modèle économique.

Et face aux rumeurs de discussions en cours sur un rachat de l'opérateur par Orange, Arnaud Montebourg a indiqué que si l'Etat peut avoir un rôle à jouer du fait de ses 27% de participation dans l'opérateur historique, il "laissait le soin aux dirigeants d'entreprise de discuter le pour et le contre", se faisant ainsi plus discret et n'écartant pas la piste d'un hypothétique rapprochement entre Free et Bouygues : "il est loisible à Free et Bouygues de s'entendre enfin, au lieu de se détruire". En offrant le réseau de Bouygues Telecom à Free contre un co-investissement dans la fibre optique ?

Source : Les Echos