Bouygues-Telecom-4G Le rapprochement entre les groupes Orange et Bouygues serait en bonne voie, avec un possible accord officialisé d'ici la fin du mois qui, pour garantir le jeu de la concurrence, impliquera le démantèlement de Bouygues Telecom, avec des ressources (infrastructures, fréquences, boutiques, personnel...) partagées entre les trois opérateurs restants.

Pour les salariés de Bouygues Telecom, la situation est un peu alambiquée puisqu'ils doivent continuer de travailler comme si de rien n'était dans le cas où le deal ne se ferait pas, tandis qu'ils ne savent pas vers quel opérateur ils seront transférés si un accord est bientôt scellé, comme le laisse entendre la presse.

Les syndicats entrent donc dans le jeu en faisant valoir que les salariés ne doivent pas être les "oubliés de la consolidation", selon la formule du délégué central de la CFDT, et ne veulent pas faire les frais d'un "montage en trompe-l'oeil", rapporte le journal Les Echos, alors que "les modèles économiques de Free et SFR ne permettent pas de reprendre les salariés Bouygues Telecom".

C'est donc vers Orange que se portent les aspirations de transfert des salariés, 95% d'entre eux (sur environ 1000 personnes sondées) espérant être récupérés par l'opérateur historique, entre conditions de travail et perspectives de carrière proches de ce dont ils ont bénéficié jusqu'ici, et pyramide des âges chez Orange qui laissent des portes ouvertes.

Par ailleurs, le journal économique note que les syndicats grincent des dents chez SFR face à des suppressions de postes organisées avant même la fin de la période de neutralité de trois ans (jusqu'à mi-2017) après le rachat de SFR par Numericable, durant laquelle Patrick Drahi avait promis de ne pas licencier.

Source : Les Echos