Il y a quelques semaines, Martin Bouygues partageait avec ses actionnaires sa certitude concernant le groupe et Bouygues Télécom : rien n'est perdu et la société a encore de beaux jours devant elle notamment sur la téléphonie et dans l'Internet fixe.
Une confiance expliquée par la possibilité d'une réinjection de capitaux en provenance de la vente d'Alstom, et par des changements à venir concernant le marché mobile ( Accord de mutualisation avec SFR permettant la vente d'antennes, échéance des engagements vis-à-vis de l'ARCEP qui imposera à la concurrence d'investir lourdement et l'empêchant ainsi de continuer à jouer la guerre des prix...).
Pourtant, les syndicats de l'opérateur ne semblent pas partager ce point de vue optimiste, pire encore ils annoncent que 2000 à 9000 emplois sont actuellement menacés dans les rangs de ce dernier.
Selon le Figaro, aucune annonce officielle ne pourrait être faite par Bouygues avant le 25 mai, date des élections européennes, mais l'opérateur envisagerait bien de se séparer de plus de 20 % de ses effectifs. Une restructuration qui serait directement liée à l'échec des négociations avec Vivendi concernant le rachat de l'opérateur SFR.
L'acquisition de SFR aurait pu permettre à Bouygues de devenir le numéro deux de la téléphonie mobile en France. Avec un rachat par Numéricâble et un marché à quatre acteurs, Bouygues se retrouverait trop faible pour maintenir ses activités actuelles, d'autant que la société a été fragilisée par la guerre des prix lancée par Free Mobile depuis son arrivée sur le marché.