Le contrat est historique, jamais la NASA n'avait eu recours par le passé à une société située en dehors des États-Unis pour la conception et la fabrication de modules de survie des astronautes américains.

capsule orion  L'ESA a ainsi signé un contrat de 390 millions d'euros avec Airbus Defense & Space pour la gestion du module de service de la future capsule américaine Orion dont les tests seront lancés en décembre prochain.

La capsule Orion, c'est un peu l'élément clé du projet de conquête spatiale américaine, elle est présentée comme la capsule qui permettra d'envoyer des hommes vers d'autres planètes et de les faire revenir sur Terre sans encombre. Mais dans un premier temps, Orion devrait permettre à la NASA de gérer seule la plupart de ses missions spatiales.

En forme de cône, Orion pourra faire embarquer 6 passagers ( contre 3 pour les anciennes capsules Apollo des années 1960). L'ESA fournira le module de propulsion situé sous la capsule qui lui permettra de se diriger, apportera l'alimentation électrique et régulera les éléments de survie comme la température, l'eau ou l'oxygène.

Ce sont les succès répétés des modules automatisés ATV de l'ESA qui acheminaient du fret vers l'ISS qui ont rassuré la NASA et débouché sur cet accord. " Avec l'ATV nous avons montré notre savoir-faire, avec un vaisseau capable de s'amarrer de manière complètement automatique avec l'ISS, ce que personne n'avait fait avant nous " se félicite Erix Béranger, directeur des programmes spatiaux chez Airbus D & S.

Le contrat signé n'évoque toutefois aucune collaboration à long terme. Il stipule ainsi un partenariat uniquement pour le premier vol depuis le lanceur lourd de la NASA SLS entre 2017 et 2018. Après ce premier vol, rien n'indique que la NASA continuera de faire appel à Airbus pour ses prochains modules de survie.

"La construction du deuxième module pour une mission cette fois habitée vers 2020 n'est pour le moment pas décidée par tous les pays membres de l'Agence. La décision devrait être prise vers 2016".