Dans Cash Investigation, Elise Lucet, journaliste de France 2 s'est récemment intéressée à l'arrivée d'Apple sur le marché de la téléphonie, et plus précisément son impact sur le marché Français.

C'est alors une partie de la mécanique d'Apple, sa stratégie commerciale parfois agressive qui est pointée du doigt. On rappelle ainsi qu'à sa sortie, le premier iPhone était proposé en exclusivité avec certains opérateurs, qui en profitaient alors pour imposer des forfaits " spécial iPhone" intégrant de la Data pour prendre en compte les besoins de mises à jour et de communications entre les serveurs d'Apple et les smartphones.

Ces contrats ont été négociés à prix d'or auprès des opérateurs. Désormais, il n'y a plus véritablement d'exclusivité, mais cela n'implique pas pour autant l'absence totale de contrats entre les opérateurs et Apple. Des contrats qualifiés par la journaliste de " secret défense" et qui débouchent automatiquement sur une hausse du prix des forfaits mobiles.

Ainsi, selon "Cash Investigation", Apple obligerait les "opérateurs français à privilégier les iPhones et les produits Apple au détriment de ceux des concurrents. Même les pubs à la télé sont payées par les opérateurs. Un diktat qui leur coûte très cher : 10 millions d'euros pour SFR, par exemple. Et à la fin, ce sont tous les abonnés qui paient la facture, même ceux qui ne possèdent pas d'appareil de la marque américaine."

Les opérateurs seraient ainsi prêts à tout pour conserver l'iphone ( et dans des stocks suffisants), à leur catalogue. Depuis sa première version, l'iPhone a toujours réussi à faire vendre des forfaits plus chers, à renfort de smartphone subventionné. Pour les opérateurs, le produit est un véritable atout qui fait vendre et consommer, mais il faut mettre la main à la poche, et au final, ce sont les consommateurs qui trinquent.

Le magazine s'arrête également sur la participation financière des opérateurs aux campagnes de publicité d'Apple. Ainsi, Apple se sert des opérateurs pour financer une grande partie de ses campagnes publicitaires. Globalement, Apple déploie très peu de spots ou visuels ne proposant que ses produits, ils sont dans la plupart des cas associés aux logos des opérateurs du pays ciblé.

Une situation étouffante pour les opérateurs qui tend toutefois à changer, puisque ces derniers hésitent de plus en plus à subventionner les produits Apple vendus toujours plus cher. Apple de son côté a déjà envisagé la solution, puisqu'il est possible d'accéder à un financement à crédit directement sur son site et dans ses Apple Store pour acquérir le dernier smartphone à la mode.

Apple vexé par les remarques et l'enquête se réfugie derrière le fait que depuis le lancement de son tout premier modèle d'iPhone en 2007, le prix des forfaits mobiles en France n'a fait que chuter. Une remarque qui n'a pas lieu d'être tant les deux facteurs sont éloignés : la baisse de prix des abonnements est liée à l'arrivée de Free Mobile et plus globalement de la démocratisation des offres SIM Only, justement proposés sans smartphone...