Acheter sur Internet signifie pour beaucoup de consommateurs d’avoir le choix, de trouver les meilleurs prix et de faire ses emplettes sans quitter le canapé. Bref, une alternative aux boutiques physiques particulièrement intéressante, surtout pour ceux qui habitent loin des zones commerciales ou qui ont des vies bien remplies.

Malheureusement, il y a toujours des histoires pour faire tache et donner raison aux consommateurs les plus méfiants. On se souviendra, par exemple, du brouhaha autour du cybermarchand Pere-Noel.fr, dont les colis n’arrivaient jamais. Celle d’aujourd’hui concerne la pratique du Cashback, qui permet de récupérer une partie de la somme déboursée pour ses achats, grâce à un partenariat entre des sites de consommateurs et des sites marchands.

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Dans un courrier adressé à Carole Delga, Secrétaire d'État chargée du Commerce, de l'Artisanat, de la Consommation et de l'Économie sociale et solidaire dont la DGGCRF, les associations de consommateurs et la presse ont eu une copie, Gilles Nectoux, président du Syndicat National du Marketing à la Performance qui réunit les principaux acteurs du CashBack français et président du groupe Plebicom qui édite le site eBuyClub, dénonce une pratique assez dérangeante qui tendrait à se répandre en France.

Selon Gilles Nectoux, lorsque l’internaute s’apprête à payer ses achats, il arrive qu’il se voit proposer un remboursement sur ses prochaines emplettes et qu’il souscrive à un abonnement mensuel d’une quinzaine d’euros pour pouvoir en bénéficier. Le problème viendrait du fait que le consommateur n’est pas prévenu explicitement et qu’il ne s’aperçoive de la chose qu’en consultant son relevé de compte, parfois au bout de plusieurs mois. D’après lui, les grosses pointures du e-commerce français telles que Cdisount, Fnac, LaRedoute, PriceMinister ou encore RueDuCommerce se seraient adonnés à la pratique, en étant rétribués pour faire la promotion du service de Cashback.

Gilles Nectoux souligne que le Cashback est un argument de poids auprès du consommateur, qui passe même avant la notoriété du marchand en ligne ( 75 % contre 16 % ) et qui aurait permis d’accroitre sensiblement les revenus sur ce marché ( environ 30 % sur les 3 dernières années ). Il trouve donc anormal que le consommateur soit dupé de cette manière, surtout dans un secteur en plein développement et après des années de frilosité côté consommateurs.

Gilles Nectoux souhaite ainsi l’ouverture d’une enquête sur la pratique et la mise en place d’une réglementation plus stricte pour que le consommateur signe en toute connaissance de cause. Car, aujourd’hui, ils sont surtout nombreux à se plaindre. L’homme pense notamment à un recrutement au nom de la société de Cashback qui serait confirmé par e-mail et à une indication claire concernant le caractère payant au moment de régler l’achat chez le marchand en ligne.