Ce changement est peut-être symbolique des évolutions de l'industrie informatique / électronique. Après presque quinze années à présider la keynote d'ouverture du salon CES ( Consumer Electronics Show ) de Las Vegas, ce ne sera pas un CEO de Microsoft ( Bill Gates puis Steve Ballmer ) aux commandes de cet événement symbolique.
Microsoft a fait savoir qu'il ne participerait plus à ce salon technologique qui se tient en début d'année et révèle un certain nombre d'orientations du marché de l'électronique pour l'année à venir et au-delà, suivant en cela Apple qui n'y est pas présent non plus ( pas plus qu'au salon MWC en février / mars, pourtant entièrement consacré à l'industrie mobile ), préférant se concentrer sur ses propres événements.
Et pour parler de l'évolution de l'industrie de l'électronique grand public, et peut-être pour officialiser une orientation de plus en plus marquée depuis les deux dernières éditions vers la mobilité, c'est à Paul Jacobs, CEO du fondeur Qualcomm, leader mondial des processeurs d'applications et processeurs graphiques pour smartphones et tablettes et grand fournisseur de modems mobiles, qui reprendra le flambeau.
Depuis les dernières éditions, tablettes et smartphones font largement l'objet d'annonces au salon CES et c'est donc assez logiquement que le CEO de Qualcomm sera chargé de dessiner les grandes lignes des transformations actuelles de l'industrie...et accessoirement de faire oublier la défection de Microsoft.
On peut donc s'attendre, avec une thématique "Born Mobile" à la mise en valeur de la mobilité mais plus encore sans doute des possiblités d'interconnectivité entre des produits dépassant largement le cadre des seuls smartphones et tablettes. C'est une vision bien plus globale et tournant autour de l'Internet des objets, avec une électronique du quotidien désormais capable d'interactions, qui devrait être évoquée et qui sera sans doute raccord avec les nombreuses annonces de produits qui seront faites durant le salon.
En bonus, une vidéo virale dont l'apparente candeur ne doit pas faire oublier les enjeux qui se jouent en coulisses :