Chine drapeau La mise en service d'un réseau 3G sur le plus grand marché mondial de la téléphonie mobile, à savoir la Chine, occupe l'esprit des différents acteurs industriels depuis plusieurs années. Le développement d'un standard 3G local, le TD-SCDMA, à un rythme soutenu imposé par le gouvernement chinois, a laissé penser que tout serait prêt pour les Jeux Olympiques de Pékin en 2008, vitrine idéale pour une démonstration technologique.

Cependant, les retards accumulés pour mettre au point le TD-SCDMA ont reporté d'autant l'attribution des licences 3G, indispensables pour le lancement commercial des réseaux de troisième génération par les opérateurs chinois. Et pour la première fois, la possibilité de manquer l'opportunité des J.O. 2008 est ouvertement prise en compte.


Des réorganisations pénalisant le calendrier
Les médias d'Etat rapportent que China Mobile, l'un des principaux opérateurs télécom chinois, est en cours de restructuration pour développer des activités de lignes fixes en achetant des parts dans deux sociétés spécialisées dans ce domaine, China Netcom et China Telecom. Ces opérations de réorganisation pourraient mettre l'opérateur en situation de faiblesse financière temporaire, incitant le gouvernement à retarder la délivrance des licences.

Si China Mobile devrait privilégier le TD-SCDMA chinois, d'autres opérateurs choisiront les technnologies occidentales, les autorités chinoises ayant joué l'ouverture. Ainsi, China Telecom misera sur le CDMA2000 américain tandis que China Netcom se concentrera sur le W-CDMA européen.

Le ministre chinois de l'Industrie de l'Information Wang Xudong avait affirmé que les services 3G seraient lancés en 2008 et à temps pour les Jeux Olympiques. Cependant, les analystes estiment que pour atteindre cet objectif, il faudrait que les licences correspondantes soient attribuées fin 2007 au plus tard. Or aucun plan dans ce sens n'a encore été annoncé.