C'est le genre de rapport qui arrive au bon moment. Alors que attaques informatiques menées contre des sites gouvernementaux sont de plus en plus médiatisées, la Chine trouve le moyen de rappeler qu'elle doit aussi conjuguer avec cette menace.

Dans les dernières affaires, comme pour Bercy en France, la piste chinoise revient souvent dans l'inconscient collectif. Difficile de dire si la Chine se cache réellement derrière de telles attaques, d'autant qu'il est assez tentant pour des cybercriminels d'orienter les soupçons vers ce pays qui fait office de quasi coupable désigné.

Reste toutefois les révélations de WikiLeaks. Les câbles diplomatiques qui ont fuité avaient fait mention d'une implication du bureau politique du Parti communiste chinois pour des intrusions dans des ordinateurs du gouvernement US et des ses alliées occidentaux.

Publié mercredi, le rapport du National Computer Network Emergency Response Technical Team / Coordination Center of China avance qu'en 2010, un total de 35 000 sites Web en Chine ont été attaqués dont 4 635 sites gouvernementaux.

D'après ce rapport, le nombre de sites en Chine victimes de cybercriminels a diminué de 22 % par rapport à 2009. Toutefois, le nombre de cibles dans le domaine des sites gouvernementaux à lui augmenté dans le même temps de 68 %.