Son activité industrielle en fait l'un des pays les plus pollueurs au monde, et peu de conventions sur l'écologie arrivent encore à convaincre la Chine de s'impliquer durablement dans les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Figaro énergies propres  Face à l'argument écologique, c'est l'argument financier qui a fini par convaincre la Chine qui devient aujourd'hui le premier investisseur dans les technologies solaires et éoliennes. L'année passée, le pays aura investi plus de 89,5 milliards de dollars dans les énergies vertes, passant ainsi devant les USA.

En parallèle, la Chine reste le premier consommateur de charbon au monde, mais le pays souhaite désormais accélérer sa transition vers des énergies plus propres, durables et accessibles sans aucune dépendance autre que les éléments naturels comme le soleil et le vent.

La Chine s'est lancée tardivement dans les énergies renouvelables. En 2004, le pays n'avait investi que 2,4 milliards de dollars dans le secteur, soit deux fois moins que les USA ou que l'Europe. Désormais, l'investissement cumulé de la Chine a dépassé celui des États-Unis ( 388 milliards contre 346 milliards de dollars).

Le pays dispose désormais de 109 gigawatts d'installations éoliennes et solaires, contre 78 GW aux USA. Pour autant, l'Europe reste en avance sur le secteur avec 200 GW de capacité.

Reste que l'Europe a atteint un effet palier, puisque la progression des investissements dans les énergies renouvelables a été quasi nulle en 2014 ( +1%). Une moyenne plombée par certains pays en proie aux difficultés économiques. L'année 2014 aura mis en évidence l'exception française, puisque l'hexagone aura investi 7 milliards de dollars dans le renouvelable, soit un bond de 26% sur l'année 2013. Des investissements principalement orientés vers la centrale solaire de Cestas à proximité de Bordeaux présentée comme le projet le plus imposant d'Europe à ce jour. La centrale devrait avoir une capacité de 300 mégawatts et couter 360 millions d'euros.

Source : Le Figaro