La signature d'un accord imminent entre la Commission européenne et Microsoft avait déjà filtré la semaine dernière. Confirmation aujourd'hui de la part de l'exécutif européen, et la firme de Redmond d'échapper ainsi à une amende.

Toute cette affaire a débuté en décembre 2007 avec le dépôt d'une plainte par l'éditeur norvégien Opera Software. C'est au mois de janvier de cette année que la Commission européenne a formulé à l'encontre de Microsoft des accusations d'abus de position dominante avec la vente liée d'Internet Explorer avec Windows, et ainsi d'équiper d'IE près de 90% des PC dans le monde.

Microsoft aura eu toutes les peines du monde à élaborer une solution satisfaisante, d'autant qu'outre Opera, des parties prenantes dans cette affaire parmi lesquelles Mozilla ou Google, se sont montrées particulièrement pointilleuses. La solution dite du Ballot Screen a finalement été retenue par Bruxelles.

La Commission européenne indique que cet écran multi-choix sera diffusé dans le cadre d'une mise à jour Windows ( XP, Vista, 7 ) à partir de mi-mars 2010 auprès des plus de 100 millions d'utilisateurs européens du système d'exploitation. Une fenêtre, qui ne sera pas affichée via Internet Explorer, apparaîtra sur les ordinateurs Windows où IE a été choisi comme navigateur par défaut.

Un choix de douze navigateurs Web parmi les plus utilisés en Europe sera proposé, dont Firefox, Safari, Opera, Google Chrome, ainsi que IE. Ils seront présentés dans un ordre aléatoire. L'utilisateur pourra décider de conserver IE comme navigateur par défaut ou d'opter pour un autre, mais ce choix ne provoquera pas la désintallation de IE qui peut néanmoins être désactivé sous Windows 7. La fenêtre multi-choix pourra être rappelée à tout moment par le biais d'une icône placée sur le bureau.

Opera Software surfe déjà sur cette victoire obtenue au niveau européen ( mais pas mondial ). Pour l'éditeur, les utilisateurs pourront facilement choisir et installer des alternatives à Internet Explorer qui sont " plus rapides, sûres et plus respectueuses des standards du Web ". Une " victoire pour le futur du Web " aux dires d'Opera Software. À voir dans les prochaines années...