Le réchauffement climatique ne se limite pas à ses effets sur la Terre : il perturbe également l’environnement spatial. Une étude récente menée par le MIT révèle que les gaz à effet de serre modifient la thermosphère, une couche essentielle de l’atmosphère où orbitent la majorité des satellites. Ces changements augmentent les risques liés aux débris spatiaux et pourraient réduire drastiquement la capacité d’accueil des satellites en orbite d’ici 2100. 

La thermosphère : une couche essentielle pour les satellites

La thermosphère, située entre 300 et 1000 kilomètres d’altitude, joue un rôle clé dans la gestion des débris spatiaux. En temps normal, cette couche dense exerce une traînée atmosphérique sur les objets en orbite, ce qui permet aux vieux satellites et autres déchets de retomber sur Terre pour s’y désintégrer.

Cependant, les émissions de CO2 et autres gaz à effet de serre refroidissent cette région ce qui a pour conséquence directe de réduire sa densité. Ce phénomène provoque une contraction de la thermosphère, diminuant ainsi le niveau de traînée exercé sur les objets orbitaux.

Les conséquences sont inquiétantes : moins de trainée implique que les débris et satellites restent en orbite beaucoup plus longtemps. En restant plus longtemps, ces débris encombrent le ciel et les risques d'accident entre satellites actifs et déchets se multiplient.

Les risques liés aux débris spatiaux

L’accumulation des débris spatiaux représente un danger croissant pour les satellites actifs. Ces déchets incluent des morceaux d’anciens engins spatiaux ou des fragments issus de collisions précédentes. Avec une thermosphère moins dense, ces objets restent en orbite plus longtemps, augmentant le risque d’une réaction en chaîne appelée "syndrome de Kessler".

En marge d'un impact économique direct lié à la perte de satellites actifs, ce sont des services qui reposent sur ces outils qui pourraient être désactivés pendant des mois, voire des années.

Les chercheurs estiment que d’ici 2100, la capacité d’accueil des régions orbitales clés pourrait chuter de 50 à 66 %, rendant l’espace autour de la Terre encore plus difficile à gérer.

Solutions pour préserver l’espace orbital

Face à ces défis, plusieurs solutions sont envisagées pour limiter les impacts du changement climatique sur l’environnement spatial :

  • Réduction des émissions : diminuer les gaz à effet de serre pour stabiliser la thermosphère.
  • Gestion proactive : améliorer le suivi et le retrait des débris spatiaux grâce à des technologies avancées.
  • Lancements responsables : limiter le nombre de nouveaux objets placés en orbite sans plan clair pour leur désorbitation.

L’impact du réchauffement climatique sur l’espace est une problématique encore peu connue pour l'instant, mais qui s'avère cruciale pour l'avenir. En modifiant la thermosphère, il perturbe directement la gestion des satellites et augmente considérablement les risques liés aux débris spatiaux, il devient donc critique de prendre ces effets en considérations pour tenter de limiter les catastrophes spatiales.