Les fabricants d'automobile et de plateformes multimédias embarqués pourraient prochainement devoir se plier à une nouvelle règle visant l'interdiction de l'intégration des commandes vocales dans les véhicules.
C'est du moins ce que suggèrent les résultats de deux études menées par l'Université de l'Utah sur des conducteurs. Les chercheurs ont étudié les conséquences de l'utilisation d'assistants vocaux intégrés aux véhicules comme Google Now, Siri ou Cortana et démontré que si ces modules étaient censés permettre à l'automobiliste de maintenir son attention sur la route en lui évitant des manipulations ou le détournement du regard, la finalité reste la même : la concentration est automatiquement perturbée.
L'étude met en avant des coefficients de distraction. Les cobayes ont été invités à composer des numéros de téléphone, appeler des contacts et envoyer des contacts depuis les commandes vocales intégrées au véhicule ou depuis leurs smartphones. Résultat : une note de 3,8 pour Cortana, 3,4 pour Siri et 3 pour Google Now ( plus la note est élevée, plus la distraction est importante).
Il a également été démontré un fait plus dangereux encore : une fois la conversation ou l'action terminée, le conducteur continuerait à être distrait pendant 27 secondes après l'utilisation du module.
Certes ces modules embarqués sont moins distrayants que les kits mains libres et autre objet nécessitant une manipulation, mais le constat est là : ils conservent un impact sur la concentration du chauffeur. De quoi encourager une légifération imposant le silence total lors de la conduite ?