Le 1er mars 2012 et après une vaste campagne d'information auprès des utilisateurs, Google a mis en place de nouvelles règles de confidentialité. Elles ont fusionné une soixantaine de règles en une seule pour couvrir plusieurs services ( Gmail, Google+... ) et ainsi offrir une vision globale des utilisateurs.
Une analyse préliminaire a montré que ces nouvelles règles ne respectent pas la directive européenne sur la protection des données en termes d'information des personnes concernées. Mandatée par ses homologues européennes pour entretenir le dialogue avec Google, la Commission nationale de l'informatique et des libertés vient de présenter les conclusions finales d'un rapport.
Pour la Cnil, la coopération de Google a été moyenne avec de nombreuses imprécisions dans les réponses apportées à des questionnaires. Surtout, Google a désormais trois à quatre mois pour mettre ses règles de confidentialité en conformité avec la législation européenne sous peine d'une phase contentieuse.
Les autorités européennes reprochent notamment à Google de ne pas fournir une " information claire et complète sur les données collectées " et la " finalité du traitement des données personnelles ". Évidemment, on peut toujours se demander si les utilisateurs vont prendre la peine de lire une telle information.
Un autre grief retenu touche plus particulièrement la combinaison de données entre les services. Il est par exemple reproché à Google de ne pas porter à l'exacte connaissance de l'utilisateur cette combinaison des données. Dès lors, il ne peut y avoir de consentement valable de sa part.
Un reproche porte aussi sur le fait que Google n'a pas été en mesure de fournir une " durée maximale ou habituelle de conservation des données personnelles traitées ".
Google est actuellement dans l'œil du cyclone. La firme de Mountain View est sous la menace d'une poursuite de la Commission européenne pour abus de position dominante dans le domaine de la recherche et de la publicité en ligne. Aux États-Unis, la FTC paraît prête à lancer une enquête antitrust.