Les premiers jours du mois de juin 2023 ont connu une hausse record des températures moyennes à la surface du globe, en faisant déjà le mois de juin le plus chaud jamais enregistré.

Et selon les données du réseau européen de satellites Copernicus d'observation des changements du climat, la hausse moyenne a dépassé le seuil de +1,5 degré Celsius qui constitue la limite à ne pas dépasser validée par les Accords de Paris pour espérer maintenir le climat actuel et éviter de profondes transformations et des phénomènes météo de très grande ampleur.

Le dépassement de ce seuil avait déjà été enregistré une première fois en décembre 2015 sous l'effet d'un épisode El Nino virulent puis sur les premiers mois de 2016 où la hausse moyenne des températures s'était même rapprochée des +2 degrés.

Le dépassement de +1,5 degré n'est plus une exception

C'est ensuite en 2020 que des pointes au-dessus de +1,5 degré ont été observées avant de se tasser, en partie sous l'effet du phénomène refroidisseur La Nina. Enfin, l'année 2023 a déjà connu un premier pic au printemps et maintenant début juin.

Copernicus suivi temperatures

Suivi de la hausse des températures par rapport aux niveaux pré-industriels
(source : Copernicus)

La relance de l'effet asséchant El Nino débute à peine (le courant El Nino a officiellement démarré ce 8 juin) et se manifestera plutôt cet hiver mais d'autres éléments contribuent à échauffer plus que de coutume l'atmosphère.

Les températures très élevées des océans, qui ont emmagasiné énornément de chaleur, sont un motif d'inquiétude pour les scientifiques, craignant un emballement des effets calorifères.

Une poussée de chaleur atypique en juin

Le dépassement du seuil des +1,5 degré en juin est une première dans l'observation des variations de températures à la surface du globe. Selon l'Organisation météorologique mondiale, il y a désormais 66% de chances que température moyenne annuelle dépasse +1,5 degré par rapport aux niveaux pré-industriels sur au moins une année de la période 2023-2027.

Les hausses de température des trois dernières années ont été partiellement freinées par un effet de refroidissement du phénomène La Nina particulièrement long. Le retour de El Nino pourrait au contraire amplifier les effets de hausse des températures générées par l'activité humaine ces prochains trimestres.

Source : Copernicus