Fin du suspense pour la sonde spatiale Cosmos 482 (ou Kosmos 482). Lancé en mars 1972 dans le cadre du programme dénommé Venera, l'engin datant de l'ère soviétique n'a jamais atteint la planète Vénus comme prévu et pour un atterrissage.

La mission avait échoué à s'échapper de l'orbite terrestre basse. Alors que deux morceaux se sont désintégrés en 48 heures, deux autres morceaux avaient été placés sur une orbite plus élevée, dont le module d'atterrissage.

Après 53 ans à errer sur une orbite qui s'est dégradée au fil du temps, l'agence spatiale russe Roscosmos indique que la sonde d'atterrissage Cosmos 482 est entrée dans les couches denses de notre atmosphère le samedi 10 mai à 9h24 heure de Moscou, au-dessus de l'océan Indien et à l'ouest de Jakarta en Indonésie.

La surveillance spatiale européenne confirme

Système de surveillance de l'espace et de suivi des objets en orbite de l'Union européenne, le consortium EU SST confirme une désintégration de Cosmos 482 dans une fenêtre de rentrée atmosphérique estimée au 10 mai à 06h24 GMT ± 20 minutes.

Selon l'agence spatiale européenne (ESA), la rentrée atmosphérique incontrôlée de Cosmos 482 devait se produire entre 52° de latitude nord et 52° de latitude sud. Une bande couvrant une vaste zone de la surface terrestre.

« La majeure partie de cette zone étant constituée d'océans ou de terres inhabitées, la probabilité statistique d'un impact au sol dans les zones habitées était faible. » Il subsistait toutefois des incertitudes en raison de la nature incontrôlée de l'objet.

Un potentiel de survie à une rentrée dans l'atmosphère terrestre

L'atterrisseur d'environ 500 kg avait été conçu pour résister aux conditions extrêmes de l'atmosphère de Vénus, supporter une accélération équivalente à 300 G et une pression près de 100 fois supérieure à celle de la Terre.