Parmi les solutions envisagées pour tenter de réduire la pollution dans les transports, le covoiturage est une pratique qui tend à se développer mais reste encore marginale.

Il manque encore des incitations pour faire décoller le déplacement partagé, comme des files dédiées en expérimentation ou en cours de déploiement dans plusieurs grandes villes (marquées d'un losange blanc).

Deux primes cumulables pour adopter le covoiturage

Le gouvernement veut encourager ce mode de déplacement en annonçant deux primes cumulables pour les usagers se lançant dans le covoiturage. La première de 100 euros concernera les nouveaux inscrits sur les plateformes de covoiturage et pour des trajets courts de moins de 80 km.

Covoiturage

Ils recevront alors 25 euros pour le premier trajet et 75 euros ensuite après avoir réalisé 9 trajets supplémentaires dans un délai de trois mois. Il s'agit ici de pousser au covoiturage du quotidien, typiquement pour des trajets maison / travail.

La deuxième prime, également de 100 euros, se destine aux nouveaux inscrits réalisant trois trajets longs. Les sommes seront versées directement par les plateformes de covoiturage ou bien elles pourront être converties en bons d'achat.

Un geste écologique et social

Pour ces mesures, le gouvernement a prévu une enveloppe de 50 millions d'euros inscrite dans un plan plus large de 150 millions d'euros destiné à développer plus largement la pratique du covoiturage, entre incitations aux usagers (en fonction du nombre de covoiturages) et financement d'infrastructures (lignes de covoiturage) et d'aires dédiées.

Avec ces aides financières, le gouvernement espère atteindre le cap des 3 millions de covoiturage quotidiens, contre 900 000 actuellement, et limiter les émissions de gaz à effet de serre de 4,5 milions de tonnes annuellement en réduisant le nombre de véhicules en circulation.

Outre l'intérêt financier, qui s'ajoute à d'autres mesures liées à la hausse des tarifs du carburant (aide sur le prix du carburant, prime pour les ménages modestes), l'accent est mis sur le "gain écologique et social" permis par le covoiturage, selon les termes d'Olivier Binet, président de la plateforme Karos, interrogé par l'AFP.