Découverte de traces de vie ou non sur Mars, la mission Curiosity marquera à jamais l'histoire. John Grotzinger, responsable scientifique de la mission, avait donc raison de s'enflammer au sujet des dernières analyses de SAM (Sample Analysis at Mars), le laboratoire de chimie embarqué du rover.
Depuis, l’annonce de la NASA, les spéculations vont bon train et l'exercice de communication de la NASA semble parfaitement huilé. L'agence américaine a appris depuis longtemps à se fendre de communiqués spectaculaires. Il s'agit tout simplement d'exister aux yeux du monde et surtout du contribuable américain qui a droit de vie et de mort sur le budget de la NASA.
Officiellement, la NASA a besoin de temps pour vérifier les mesures. Une contamination en provenance de la Terre est toujours possible lorsqu'on parle de découverte de vie microbienne. La NASA n'en serait pas à sa première bévue. Ainsi, dans un fragment de météorite martienne, les scientifiques de l'agence avaient déjà découvert des traces de vie... avant de réaliser qu'il s'agissait d'une contamination terrestre.
La NASA, elle-même, tente de mesurer les propos de Grotzinger en leurs donnant une moindre portée. Ses propos auraient été mal interprétés par le journaliste qui les a recueillis. L'homme passionné par la mission l'est tout autant par les derniers résultats recueillis par SAM que par d'autres plus anciens.
Des annonces vont être faites par la NASA début décembre. Mais déjà, selon Guy Webster, responsable au sein du Jet Propulsion Laboratory de la NASA, "il n'y aurait rien de spécifique qui serait bouleversant."