Créée en juillet 2009, l'Anssi est sous tutelle du Premier ministre. Dans le domaine de la défense informatique, elle a pour mission d'assurer un service de veille, de détection, d'alerte et de réaction aux attaques informatiques, notamment sur les réseaux de l'État.
L'Anssi vient de prendre du galon, et annonce aujourd'hui qu'en cas d'attaque informatique jugée majeure contre la France, elle aura la charge " d'organiser la réponse et de décider des premières mesures urgentes à faire mettre en œuvre ".
Elle jouera ici le rôle d'une autorité nationale de défense des systèmes d'information afin d'accélérer cette prise de décisions urgentes qui pourront être " imposées aux administrations " mais aussi " aux opérateurs de communications électroniques ", ce qui fera l'objet d'une ordonnance d'ici cet été.
Directeur de l'Anssi, Patrick Pailloux a déclaré ( propos rapportés par l'AFP ) que l'agence pourra " demander aux opérateurs ( privés ) de bloquer du trafic en provenance de machines qui relaient des attaques, isoler le système informatique d'une administration ou interdire les clés USB ". À la teneur de cette déclaration, on sent l'inquiétude née avec l'affaire du ver Stuxnet à la conception élaborée et dont on soupçonne l'entrée en Iran via des clés USB infectées.
Il est bien spécifié que ce sont des mesures dans le cadre d'une cyberattaque majeure contre la France. Le cas échéant, il faut toutefois comprendre que les FAI pourront bouter de l'Internet quelques abonnés dans la mesure où leur ordinateur a été infecté et participe à une telle cyberattaque via un botnet.
Publié le
par Jérôme G.
Journaliste GNT spécialisé en nouvelles technologies
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