Dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 octobre 2025, le Centre Hospitalier Intercommunal de Haute-Comté (CHIHC) à Pontarlier dans le Doubs a été la cible d’une cyberattaque par ransomware.
Face au chiffrement d'une partie de ses données, la direction du CHIHC a pris une décision radicale mais nécessaire, la mise à l'arrêt complet de l'ensemble du système d'information pour contenir la cybermenace.
L'établissement est accompagné par l'Agence du Numérique en Santé, l'Agence régionale de santé Bourgogne-Franche-Comté et l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi) pour analyser l'étendue des dégâts. Une plainte a été déposée et une enquête est en cours.
Une mesure de confinement déterminante
Selon L'Est Républicain, l'alerte a été donnée à 1h45 du matin, lorsque des anomalies ont été détectées sur le réseau. Les équipes ont rapidement compris la situation. Des cybercriminels avaient laissé un message explicite indiquant que les données étaient chiffrées et exigeant une rançon.
Selon Thierry Gamond Rius, le directeur du CHIHC, la réponse a été immédiate. " La rapidité de l’intervention des informaticiens, et la décision d’isoler informatiquement l’hôpital ont été déterminantes pour éviter une possible propagation aux établissements partenaires. "
L'établissement hospitalier avait réalisé une simulation de cyberattaque le 18 septembre dernier, préparant ses équipes à ce scénario de cyberattaque.
Un fonctionnement en mode dégradé
Malgré la gravité de la situation, la direction du CHIHC se veut rassurante concernant la continuité et la sécurité des soins qui sont assurées.
" Les professionnels de santé poursuivent leurs activités selon les procédures spécifiques prévues dans ce type de situation, afin de garantir la prise en charge des patients dans les meilleures conditions possibles. "
Reste que c'est un fonctionnement en mode dégragé, avec le retour au papier pour les prescriptions des patients, les commandes et la gestion en général.
Pas de retour à la normale dans l'immédiat
Un numéro vert gratuit a été mis en place (0 805 090 125). Les patients ayant une consultation, un prélèvement ou une hospitalisation programmés sont invités à contacter ce numéro.
Les autorités hospitalières " demandent expressément à la population de ne pas surcharger les lignes téléphoniques standards ni celles des urgences. Pour toute urgence vitale, le réflexe reste de composer le 15 ".
Des serveurs sont compromis et le retour à la normale pourrait prendre plusieurs semaines.