C'est un scénario digne d'un film de science-fiction : en octobre 2022, la NASA annonçait avec fierté avoir réussi à dévier la course d'un astéroïde au fil de sa mission DART.

Le programme visait à envoyer une sonde dotée d'un impacteur à haute vélocité à la rencontre de Dimorphos, un astéroïde situé à 11 millions de km de la terre. Après 10 mois de voyage, la sonde s'était alors élancée à pleine vitesse contre le rocher de 160 mètres de diamètre, lui-même satellite d'un astéroïde plus gros : Didymos et ses 800 mètres de diamètre.

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Rapidement, la NASA constatait que l'impact avait effectivement modifié la trajectoire de l'astéroïde. Au passage, l'agence spatiale américaine réalisait une foule de mesures pour peaufiner son dispositif avec l'espoir de disposer enfin d'une solution nous permettant d'éviter un impact majeur d'un astéroïde géocroiseur avec la Terre.

Mais 2 ans plus tard, le bilan se voudrait bien moins reluisant. De nouvelles observations révèlent des conséquences inattendues. Les débris occasionnés par la collision avec l'astéroïde pourraient arriver jusque sur Terre. Rappelons qu'à l'origine, Dimorphos et Didymos n'étaient absolument pas menaçants. Heureusement, la taille des débris fait qu'ils ne devraient pas être en mesure de survivre à une entrée dans l'atmosphère terrestre. Néanmoins, ils pourraient entrer en collision avec des satellites, ou même l'ISS.

C'est à une pluie de météorites qu'il faudra s'attendre, la première pluie d'étoiles filantes artificielle de l'histoire selon les chercheurs italiens et espagnols à l'origine de l'étude.