Le constructeur naval français DCNS, qui produit divers types de bâtiments militaires, a été victime d'une fuite massive d'informations portant sur les sous-marins de classe Scorpène, utilisés par les marines indienne, malaisienne et chilienne.

C'est le journal The Australian qui l'affirme après avoir pu consulter 22 400 pages de manuels techniques et de schémas décrivant les dispositifs embarqués des sous-marins, dont les systèmes lance-torpilles et les antennes.

Scorpene sous-marin
Sous-marin de classe Scorpène (crédit : By Mak Hon Keong - Own work, CC BY-SA 3.0)

Une enquête est en cours et il reste à déterminer si les informations ont fuité de France ou des sous-traitants indiens, peut-être à la suite d'un piratage informatique. L'agence AFP évoque également la piste d'une sortie de ces informations en 2011 via un ancien sous-traitant de la DCNS.

La révélation de The Australian intervient alors que l'Australie a commandé à la DCNS la construction de douze sous-marins qui ne seront toutefois pas de classe Scorpène mais du modèle Shortfin Barracuda, une variante à propulsion conventionnelle officialisée en 2014 des sous-marins français du programme Barracuda (Classe Suffren, qui sont des sous-marins nucléaires).

La fuite de ces documents n'aura pas d'incidence notable directe sur la commande australienne de sous-marins d'une valeur de plusieurs dizaines de milliards d'euros et dont les premières livraisons interviendront en 2027.

Ils seront dotés d'un système d'armement spécifique fourni par les Etats-Unis et viendront remplacer les actuels sous-marins de classe Collins de la marine australienne.

Source : AFP