Akamai vient de publier une étude sur l'état du déploiement de l'accès à Internet dans le monde pour le quatrième trimestre 2015. L'occasion, s'il était besoin de rappeler à nos fournisseurs d'accès et au gouvernement français que la France n'est pas véritablement le modèle à suivre en ce qui concerne l'accès au très haut débit.
En France, le débit moyen constaté est ainsi de seulement 8,9 mb/s sur le trimestre, ce qui place le pays à la 44e place mondiale. L'Hexagone est classé 21e sur la zone Europe / Moyen-Orient / Afrique, sur 25 pays étudiés... Seule l'Italie fait pire avec un débit moyen de 7,4 Mb/s.
Le champion européen du débit est la Suède avec un 19,1 Mb/s de moyenne, juste derrière le numéro 1 mondial, la Corée du Sud avec 26,7 Mb/s.
Autre classement plus éloquent, celui des foyers profitant d'un accès à Internet supérieur à 10 Mb/s. Et là, la France est encore en bas du tableau : 21e dans sa zone, et 43e place mondiale avec à peine 24% de la population concernée. Dans le même registre, seulement 11% des foyers français profitent d'un débit de plus de 15 Mb/s.
Le classement met ainsi en avant les disparités qui sont au coeur de l'Internet français avec un plan très haut débit qui peine à imposer les déploiements et des efforts concentrés uniquement dans les zones urbaines et plus difficilement dans les zones périurbaines pourtant de plus en plus privilégiées par les Français.
À la vue des chiffres annoncés par Akamai, l'objectif du plan "France Très Haut débit" de proposer 50% des foyers français dès 2017 avec 30 Mb/s au moins et la totalité des foyers d'ici 2022 parait bien utopiste, du moins tant que le gouvernement ne frappera pas du poing sur la table pour contraindre les opérateurs à respecter leurs engagements.