Une équipe internationale d'astronomes a annoncé la découverte d'une structure cosmique exceptionnelle. En analysant les données du télescope MeerKAT et de divers relevés astronomiques, ils ont identifié le premier super-rémanent de nova dans le Grand Nuage de Magellan à environ 160 000 années-lumière. Il est aussi le plus grand jamais observé.

Un vestige cosmique géant

Le super-rémanent de nova identifié se présente comme une immense coquille de gaz et de poussière à la morphologie circulaire et s'étendant sur un diamètre de 650 années-lumière. Des dimensions qui en font le plus grand de sa catégorie.

Les mesures précisent que ses limites intérieure et extérieure se situent respectivement à 284 années-lumière et 329 années-lumière de la nova centrale LMCN 1971-08a.

Les chercheurs estiment la masse de la coquille externe à environ 4 130 fois celle du Soleil, avec une vitesse d'expansion d'environ 20 km/s et un âge de l'ordre de 2,4 millions d'années.

Comment une telle structure a-t-elle pu se former ?

Contrairement aux rémanents de supernova, qui résultent de l'explosion unique et cataclysmique d'une étoile massive, un super-rémanent de nova est le fruit d'éruptions répétées et moins destructrices.

Le phénomène se produit dans un système binaire où une naine blanche aspire la matière de son étoile compagne. L'accumulation déclenche des explosions thermonucléaires périodiques qui éjectent de la matière dans l'espace sans pour autant détruire l'étoile.

Au fil de millions d'années, les éjections successives balaient le milieu interstellaire environnant, créant une coquille de plus en plus grande. De telles structures sont extrêmement rares.

Une étoile pas si calme

L'observation remet en question les connaissances actuelles sur la nova LMCN 1971-08a . La présence d'un si vaste super-rémanent suggère une activité bien plus fréquente et intense par le passé.

Source : Phys.org