Basé en Ukraine, le site de partage de fichiers et tracker BitTorrent Demonoid a été mis hors ligne en début de mois après l'intervention des autorités locales auprès d'un fournisseur de service Internet ( ColoCall ). Celui-ci a été contraint d'arrêter les serveurs de Demonoid même s'il semble avoir agi sans obéir à l'ordonnance d'un juge.

Aujourd'hui, trois noms de domaine qui appartenaient à Demonoid sont à vendre via la plateforme Sedo : demonoid.me, demonoid.com et demonoid.ph.

La chute de Demonoid a été précipitée par une attaque par déni de service distribuée. La véritable raison de la fermeture est en fait une plainte de l'industrie du disque dans le cadre d'une action en justice mexicaine.

En charge de faire respecter dans le monde les droits d'auteur de l'industrie du disque, l'IFPI ( International Federation of the Phonographic Industry ) a confirmé une action internationale coordonnée par Interpol et menée avec la police ukrainienne, la justice mexicaine.

Une enquête a été lancée au Mexique à l'encontre des propriétaires de Demonoid et a abouti à un nombre non précisé d'arrestations et à la de saisie de biens.

Le flou est néanmoins assez épais autour de l'affaire Demonoid avec plusieurs informations contradictoires. Un groupe se revendiquant de la mouvance Anonymous a pris fait et cause pour Demonoid avec pour but de restaurer le service. Certains sites ukrainiens ont eux fait les frais de représailles sous forme d'attaques DDoS.

Demonoid a pas mal voyagé au cours de son existence. Aux États-Unis, en passant par le Canada, les Pays-Bas et l'Ukraine. Aux côtés de The Pirate Bay, Demonoid était pointé du doigt par les États-Unis comme l'un des marchés notoires de la contrefaçon et du piratage.