L'américain Jack Fischer et le russe Fiodor Lourtchikine sont ainsi arrivés sans encombre à bord de l'ISS après un vol de plusieurs jours. Le module Soyouz s'est une nouvelle fois arrimé avec succès à la station spatiale.
Pour Soyouz, cette mission était particulière puisque traditionnellement, ce sont 3 membres d'équipage qui prennent bord dans le module. Une telle configuration n'était pas arrivée depuis 2003. La situation s'explique par la volonté de la Russie de limiter ses activités dans l'ISS après une décision prise en fin d'année 2016.
Habituellement, c'est la Russie qui dispose d'un accès prioritaire à l'espace avec un équipage à bord de l'ISS constitué de 3 Russes, 2 américains et 1 européen, japonais ou canadien. L'ISS nécessite un minimum de 3 personnes pour assurer son bon fonctionnement. Désormais, il ne sont donc que 5 au sein de la station avant le prochain départ de membres prévu le 2 juin.
Ce n'est qu'au mois de juillet que l'ISS retrouvera une équipe composée de 6 membres avec pour la première fois un déséquilibre au profit des Américains qui compteront 3 astronautes.
Pour la Russie, il s'agit de faire des économies, puisque chaque ticket pour l'espace se négocie aux alentours des 75 millions de dollars sans compter le cout important des mois ou années de formation nécessaires. La Russie a par ailleurs choisi de réduire ses investissements dans les projets spatiaux visant l'ISS afin de rediriger les capitaux disponibles dans la création de son gigantesque projet de cosmodrome, mais également dans la création de son propre laboratoire scientifique spatial, le MLM (qui viendra s'attacher à l'ISS mais sera uniquement réservé aux cosmonautes). En outre, la Russie espère également viser plus loin que l'orbite spatiale et aller sur la Lune dans les années à venir.
La Russie devrait également se désengager totalement du programme ISS en 2024 avec pourquoi pas une nouvelle alliance avec la Chine qui rêve de mettre en place sa propre station spatiale en orbite.