Dans un mémo en date du 2 août, l'armée américaine ordonne à ses membres de ne plus utiliser de drones de la marque chinoise DJI du fait de cybervulnérabilités potentielles, indique l'agence Reuters.
Les militaires sont priés de cesser l'utilisation et de désinstaller les logiciels DJI mais aussi de retirer les batteries et d'isoler les équipements, alors même que les drones DJI sont largement utilisés par l'amée américaine.
La marque chinoise est le leader mondial du segment des drones avec différentes gammes d'appareils allant du divertissement au pilotage semi-professionnel, avec la capacité d'embarquer des caméras filmant en 4K et des assistances au pilotage facilitant le contrôle et comportant des systèmes d'évitement d'obstacle.
Le mémo, qui doit encore faire l'objet d'une annonce officielle, serait lié aux résultats de travaux menés par l'Army Research Laboratory et la Navy indiquant l'existence de vulnérabilité dans les produits DJI.
Le fabricant DJI a exprimé sa déception et son incompréhension vis à vis de ce retrait qui s'est fait sans concertation. Il cherche maintenant à en savoir plus auprès de l'US Army et à corriger les failles qui auraient été mises à jour, mais les deux rapports diffusés en mai sont pour le moment confidentiels.
Parallèlement, les militaires américains ont désormais l'autorisation de neutraliser tout drone s'aventurant dans les zones interdites de survol, et notamment les bases et installations militaires, que ce soit en le désactivant ou le détruisant, s'ils considèrent qu'il peut constituer une menace.