Privacy International a déposé une plainte auprès de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil). Elle vise le site Doctissimo spécialisé dans le domaine de l'information santé et du bien-être qui est dans le giron du groupe TF1 depuis son rachat fin 2018 au groupe Lagardère.
NOUVEAU: Suite à notre rapport "Your mental health for Sale" dévoilant les pratiques abusives de certains sites dédiés à la santé, PI soumet une plainte à la @CNIL contre @doctissimo
— Privacy International (@privacyint) July 1, 2020
La plainte en français en bas de cette page: https://t.co/7tRgmfMV8k
Ce n'est pas la première fois que l'ONG britannique a le populaire site Doctissimo dans son collimateur. Elle lui reproche des manquements au Règlement général sur la protection des données en Europe (RGPD), comme en matière de consentement explicite de l'utilisateur.
Quelques largesses avec l'utilisation des cookies et technologies de pistage de l'activité sur les appareils des utilisateurs sont également pointées du doigt. Un signalement aurait été inadapté, sachant que d'après l'analyse de Privacy International, les données personnelles des utilisateurs étaient partagées avec 556 partenaires commerciaux en avril 2020.
Doctissimo a néanmoins tout récemment apporté des changements au niveau de l'affichage d'une bannière pour obtenir le consentement des internautes. L'ONG fait aussi part de ses préoccupations concernant des questionnaires médicaux avec des réponses directement envoyées au prestataire technique sans protection.
Privacy International inscrit sa plainte à la Cnil (PDF) dans le cadre d'une campagne portant sur les sites populaires en Europe consacrés à l'information santé et sur leurs pratiques de partage de données. Pour Doctissimo, " les infractions constatées sont particulièrement graves et systémiques ", juge l'ONG. À voir ce qu'en pensera la Cnil.
À l'AFP (Le Figaro), un responsable de Doctissimo a souligné que comme " l'ensemble des sites offrant des contenus éditoriaux en accès libre ", le modèle économique repose sur le financement par la publicité. Il ajoute que le site " ne commercialise par les données personnelles relatives à la santé " des internautes.