La Cour suprême des États-Unis rejette le recours de TikTok et confirme le maintien de la loi pour son interdiction qui ne viole pas la liberté d'expression.
« Il ne fait aucun doute que pour plus de 170 millions d'Américains, TikTok offre un mode d'expression important, un moyen d'interaction et une source d'appartenance à une communauté », écrit la plus haute juridiction américaine.
Elle ajoute toutefois que : « Le Congrès a déterminé que la cession était nécessaire pour répondre à ses préoccupations bien fondées en matière de sécurité nationale concernant les pratiques de collecte de données de TikTok et sa relation avec un adversaire étranger. »
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Actualité publiée le 30 décembre 2024
Aux États-Unis, TikTok est sous le coup d'une interdiction à partir du 19 janvier 2025. Une échappatoire pour le réseau social est la vente de ses activités américaines. Avec plus de 170 millions d'utilisateurs outre-Atlantique, la populaire application dans le giron du groupe chinois ByteDance est dite contrôlée par un « adversaire étranger ».
Les préoccupations américaines sont en rapport avec la possibilité pour la Chine de contraindre ByteDance à fournir des données sur ses utilisateurs américains, l'utilisation de l'application comme un outil de propagande, l'ingérence du gouvernement de Pékin via les algorithmes.
TikTok souligne que ByteDance est majoritairement détenu par des investisseurs institutionnels à l'échelle mondiale, et assure que « le gouvernement chinois n'a aucune participation dans ByteDance ». Mettant en avant la protection du droit des Américains à la liberté d'expression, TikTok se tourne vers la Cour suprême des États-Unis.
L'administration Trump en quête d'une résolution politique
La plus haute juridiction américaine se réunira le 10 janvier pour entendre les arguments de TikTok dans cette affaire. Sans prendre position sur le fond, Donald Trump demande à la Cour suprême de suspendre la date d'entrée en vigueur de la loi pour l'interdiction de TikTok.
Président élu des États-Unis, Donald Trump prendra officiellement ses fonctions de 47e président des États-Unis le 20 janvier, soit le lendemain de la date fatidique pour TikTok.
Avec sa nouvelle administration, Donald Trump entend « rechercher une résolution négociée qui pourrait empêcher une fermeture nationale de TikTok, préservant ainsi les droits garantis par le Premier amendement à des dizaines de millions d'Américains, tout en répondant aux préoccupations du gouvernement en matière de sécurité nationale. »
Donald Trump a changé d'avis
Rappelons que lors de son premier mandat en tant que 45e président des États-Unis, Donald Trump avait tenté d'interdire l'application TikTok. Il a désormais changé d'avis, même si sa solution envisagée tient sans doute toujours compte d'un désengagement suffisamment significatif de ByteDance au profit d'une entreprise américaine.
Sur TikTok, Donald Trump approche 15 millions d'abonnés avec lesquels il communique activement. « Cela lui permet d'évaluer l'importance de TikTok en tant que moyen unique de liberté d'expression, y compris le discours politique fondamental », peut-on lire dans un document adressé à la Cour suprême.