Un mois après la décision de la Cour européenne de justice concernant Google et le droit à l'oubli, le géant du Web accélère la cadence pour faire face à des demandes toujours plus nombreuses concernant le retrait de liens prononcés par des utilisateurs.
Dès le premier jour, ce seraient 12 000 demandes qui auraient été envoyées, pour se stabiliser aux alentours des 20 requêtes par minute, le formulaire concernant l'ensemble des pays de l'Union européenne.
Face à la situation, Google semblait débordé, chaque dossier nécessitant une étude au cas par cas par des équipes spécifiques pas encore totalement en place au début du mois. Mais selon le New York Times, " Google va commencer à supprimer les liens vers des contenus en ligne en Europe d'ici la fin du mois.". D'après la rédaction, " Google a commencé à informer les personnes concernées que les liens qu'ils souhaitent voir disparaitre ne seraient plus accessibles depuis son moteur de recherche."
Google de son côté reste muet. Le groupe ne dément pas l'information, mais aucune communication n'est à noter de ce côté. Il faut dire que la firme n'a pas intérêt à partager son pourcentage d'intervention sous peine de se voir critiquée d'une part ou de se voir, au contraire, noyée sous les requêtes sans fondements.
D'après le New York Times, les premiers liens à disparaitre seraient ceux dont la demande concerne des affaires pénales.
Mais qu'en est-il des requêtes rejetées par Google ? En France, les utilisateurs pourront se tourner vers la CNIL en cas de non-réponse de la part de Google ou d'un refus jugé inapproprié.
Reste que la situation est délicate pour Google à plusieurs niveaux. Non seulement, la dimension du chantier est énorme et implique la mise en oeuvre de moyens colossaux pour traiter chaque demande au cas par cas, mais d'un autre côté, la suppression d'information ne doit pas non plus se faire au détriment du droit à l'information.