Paris et Londres ont confirmé à Amiens ce jeudi leur intention de poursuivre le développement commun d'une nouvelle plateforme de drone de combat, avec un investissement de plus de 2 milliards d'euros à la clé.
L'accord fait suite à un programme conjoint lancé en 2010 avec la signature des traités militaires de Lancaster House. Depuis janvier 2014, la France et la Grande-Bretagne ont signifié souhaiter unir leurs compétences dans la préparation de la future génération de systèmes aériens de combat. Dassault Aviation et BAE Systems s'étaient ainsi vu confier une étude de faisabilité avec un budget de 150 millions d'euros.
Pendant deux ans, les deux sociétés vont étudier la faisabilité du projet, puis, dès 2017, il sera question de "préparer le développement de démonstrateurs opérationnels de drones de combat à taille réelle d'ici à 2025". La livraison des premiers drones de combat opérationnels devrait intervenir d'ici 2030.
Le drone en question sera capable de réaliser des missions d'opération et de surveillance, d'identification de cibles, mais aussi de réaliser des frappes stratégiques. Il sera capable de voler seul, piloté depuis un opérateur ou même de se déplacer en formation avec d'autres drones ou des avions de combat habités.
Chaque pays apportera son expertise dans le domaine : la France devrait récupérer des idées et technologies développées pour le drone nEUROn tandis que la Grande-Bretagne exploitera le travail réalisé sur le drone Taranis.