Le sujet était connu depuis le début du mois de juillet 2010 quand la plainte de la société belge Option, spécialisée dans les modems 3G, a été jugée recevable par la Commission européenne. L'équipementier accuse ses concurrents chinois d'avoir pratiqué des ventes à perte de modems 3G pour clés USB et PC Card qui leur ont permis de prendre 80% de part de marché en Europe en quelques années, alors que celle d' Option est tombée de plus de 50% à quelque 5% actuellement.

La société Option faisait remarquer que sa part de marché était anormalement basse en Europe au regard de ses activités dans le reste du monde et soupçonne les sociétés chinoises ( principalement Huawei Technologies et ZTE, acteurs très majoritaires du marché des modems cellulaires externes ) de s'être adonnées au dumping pour casser les prix et s'implanter rapidement en Europe.


L'enquête est ouverte

Une enquête a donc été ouverte du côté de la Commission européenne, sur les volets de la vente à perte, tandis que le lancement d'une procédure est à l'étude à propos d'avantages financiers irréguliers qui permettraient aux équipementiers chinois de maintenir une forte pression sur le marché.

Il faudra plus d'une année pour connaître les conclusions des procédures, qui pourraient conduire à une augmentation des droits de douane sur ces produits importés. Pour leur défense, les groupes chinois réfutent l'idée de dumping et se retranchent derrière le fait que la Chine s'ouvre tout juste à ce marché des modems cellulaires, permettant de proposer des prix très bas sans pouvoir être accusés pour autant de dumping ( à savoir un prix inférieur à celui du marché local ).

Il reste qu' Option a vu sa part de marché s'effondrer littéralement en Europe en l'espace de quelques années, avec un avenir très sombre malgré de sévères restructurations. Pendant ce temps, la résistance s'organise aussi en Chine, avec la mobilité de la chambre chinoise du commerce qui apporte son soutien à Huawei et ZTE.