Le carburant destiné aux avions est généralement hors de prix et se traduit par un fait simple : un billet qui fluctue en fonction du cours du pétrole et qui se veut généralement élevé. Depuis plusieurs années, les constructeurs espèrent une révolution dans le domaine et misent sur l'éthanol ou l'énergie solaire pour s'affranchir des barons du pétrole. Dans cette optique, le baptême de l'air du premier avion 100 % électrique se présente comme un pas en avant vers l'évolution du secteur.
Malheureusement, l'appareil se destine aux vols de courte durée puisque son autonomie est limitée à une heure environ. Il ne s'agit que du premier appareil d'un ensemble d'avions plus évolués, la version 2.0 devant voir le jour prochainement étant destinée à former les pilotes, et la version 4.0 devrait proposer un fonctionnement hybride
Dans sa configuration actuelle, le E-Fan affiche un cout de fonctionnement bien plus bas que les avions traditionnels de taille comparable. A son bord, une heure de vol ne coute que 19 $ comparé à 55$ pour un avion thermique de même taille. De quoi en faire un outil de prédilection pour les écoles de pilotage.
Airbus devrait poursuivre le développement de son E-Fan, et se dit déjà confiant dans sa capacité à réduire non seulement les couts d'exploitation, mais aussi les émissions de gaz à effet de serre jusqu'à 75%. Autre point sur lequel ce type d'avion permettra d'influer : la réduction de la pollution sonore qui pourrait, à terme, encourager la construction d'aéroports en plus grand nombre au coeur des villes et dans les zones habitées sans craindre une levée de boucliers des résidants.