En décembre 2022, une fusée Ariane 5 a placé sur orbite plusieurs satellites géostationnaires (36 000 km d'altitude), dont MTG-I1 pour le système Meteosat Troisième Génération. Ce satellite météorologique a été développé en collaboration avec l'Agence spatiale européenne (ESA) pour l'opérateur Eumetsat (Organisation européenne pour l'exploitation des satellites météorologiques).
MTG-I1 doit permettre de produire des images de l'Europe et de l'Afrique toutes les 10 minutes, grâce à 16 canaux spectraux de l'imageur combiné flexible FCI (Flexible Combined Imager). De jour comme de nuit, l'imageur LI (Lightning Imager) cartographie en continu les éclairs entre les nuages, ainsi qu'entre les nuages et le sol.
Avec une disponibilité plus rapide d'images haute résolution, un objectif est de permettre de mieux anticiper les phénomènes météorologiques extrêmes et dangereux.
Un millier d'images par seconde
L'ESA publie une série de vidéos et animations issues de l'imageur de foudre Lightning Imager, avec ses quatre caméras qui couvrent l'Europe, l'Afrique, le Moyen-Orient et certaines régions de l'Amérique du Sud. Pour observer l'activité orageuse depuis l'espace, chaque caméra est capable de capter jusqu'à 1 000 images par seconde.
" Chaque animation contient une séquence d'images créées en collectant la valeur d'une minute de mesures d'éclairs, et superposées sur une image de la Terre provenant de l'imageur ", explique l'ESA. " Les animations apportent la confirmation que cet instrument va révolutionner le processus de détection et de prévision des tempêtes violentes. "
" Les tempêtes violentes sont souvent précédées de changements brusques dans l'activité de la foudre. Dans le cadre des observations, les données collectées par l'imageur de foudre donneront aux météorologues une plus grande confiance dans leurs prévisions relatives aux orages violents ", déclare Phil Evans, directeur général de l'Eumetsat.
Données opérationnelles pour 2024
Un instrument comme le Lightning Imager revêt d'autant plus d'importance dans le contexte du changement climatique qui augmente l'intensité des phénomènes météorologiques violents.
Traitées à bord avant envoi sur Terre, les données de l'imageur de foudre européen seront disponibles pour une utilisation opérationnelle début 2024 et avec une meilleure sensibilité.