Le New York Times ne joue plus le jeu du tout gratuit pour son édition numérique et est en train de réintroduire progressivement un accès payant pour son contenu disponible sur le Web et sur les appareils mobiles ( smartphones et tablettes ).

Les revenus issues des seules recettes publicitaires ne sont plus jugés suffisants pour alimenter son modèle économique et les abonnements viendront compléter le recul d'autres sources de revenus.

A la suite de Rupert Murdoch, qui s'est lancé dans une croisade contre le tout gratuit et entend redonner de la valeur à l'information, fort du succès des abonnements numériques du Wall Street Journal et en espérant celui du quotidien The Daily, lancé en février et disponible uniquement sur iPad,  le New York Times revient à son tour à un modèle réintroduisant en partie un accès payant.

Dès à présent, l'accès est redevenu payant pour l'édition canadienne, et il le sera aussi aux Etats-Unis à partir du 28 mars. Si les abonnés à l'édition papier conserveront un accès complet à la version Web, les non abonnés pourront consulter jusqu'à 20 articles par mois ( au sens large, cela peut être du texte comme du contenu multimédia ), après quoi ils devront s'abonner.


Trouver des ressources parmi les fidèles lecteurs

Sur tablette, une section des dernières infos restera gratuite mais pour aller plus avant dans les contenus, il faudra également devenir abonné. Le New York Times prévoit des offres combinées Web et accès mobile :

  • 15 dollars / mois : accès Web et sur smartphone
  • 20 dollars / mois : accès Web et sur iPad
  • 35 dollars / mois : accès Web, sur smartphone et sur iPad

Les abonnements sur iPad utiliseront le nouveau système d'abonnement intégré à l' iTunes Store d' Apple à partir du 30 juin prochain. Reuters rappelle que c'est la seconde tentative du quotidien américain pour tenter de monétiser l'accès à son édition numérique.

La précédente tentative date de 2005 et faisait payer l'accès en ligne aux colonnes des éditorialites. La mesure avait été abandonnée deux plus tard pour générer plus de trafic sur le site. Le New YorkTimes choisit donc un modèle hybride ne pénalisant pas les lecteurs occasionnels et voulant faire payer les plus assidus.

Il rejoint ainsi d'autres publications internationales dans la voie du payant, comme le FinancialTimes ( qui propose également un accès partiel à quelques articles par mois ) ou le Wall Street Journal.